Journal de Vérité

Les violences psychologiques sont parmi les plus insidieuses. Invisibles à l’œil nu, elles rongent l’estime de soi, brouillent la perception de la réalité, et enferment peu à peu les victimes dans une spirale de confusion et de silence. Le pervers narcissique (PN), figure toxique par excellence, manipule, culpabilise, déstabilise. Il laisse peu de traces... sauf si vous apprenez à les créer vous-même.

C’est là que le Journal de Vérité entre en jeu.

Pourquoi ce journal est essentiel

Ce journal a été conçu comme un outil de survie émotionnelle et stratégique. Il ne s'agit pas d'un simple carnet intime, mais d'un espace structuré pour noter :

  • Ce que vous avez vécu, jour après jour (faits concrets, paroles exactes…)

  • Ce que vous avez ressenti, sans filtre ni jugement

  • Les preuves éventuelles (messages, témoins, comportements récurrents)

  • Vos réactions et vos prises de conscience

Documenter votre réalité est une forme de résistance silencieuse. Cela vous permettra de rester ancré·e dans les faits, de ne pas oublier, et surtout, de vous reconstruire dans la clarté.

La règle d’or : la discrétion absolue

Ce journal est un outil pour vous — mais il pourrait devenir une arme contre vous s’il tombe entre de mauvaises mains.

Un pervers narcissique déteste perdre le contrôle. Si cette personne découvre que vous notez, archivez, ou analysez ce qu’elle dit ou fait, elle pourrait :

-Redoubler ses attaques (culpabilisation, menaces, violence)

-Tenter de détruire le journal

-Retourner l’outil contre vous, en prétendant que vous êtes « obsessionnel·le », « manipulateur·trice » ou « dangereux·se »

C’est pourquoi la sécurité de votre journal est primordiale.

Conseils pour l’utiliser en toute sécurité

  • Ne laissez jamais le journal visible. Rangez-le dans un lieu discret, sécurisé, voire à l’extérieur de chez vous si possible.

  • Utilisez une version numérique cryptée (application protégée par mot de passe, cloud sécurisé, clé USB dissimulée…).

  • N’évoquez jamais son existence à la personne concernée, même indirectement.

  • Notez les faits de manière neutre : sans insultes, sans interprétation émotionnelle qui pourrait vous être reprochée si le contenu était découvert.

  • Changez le nom du fichier ou du document pour qu’il paraisse banal (ex. : “liste de courses”, “budget 2025”).

Ce que ce journal peut changer

Ce carnet peut devenir votre ancre mentale, votre preuve de lucidité, votre outil de libération. En le relisant, vous constaterez peut-être des motifs récurrents, des cycles de manipulation, des déclencheurs émotionnels. Vous comprendrez que vous n’inventez rien — que ce que vous vivez est réel.

Et si un jour vous devez expliquer votre vécu à un avocat, à une assistante sociale ou à un juge, vous aurez entre les mains un récit clair, cohérent, structuré. Un levier puissant pour faire entendre votre vérité.

Le Journal de Vérité n’est pas qu’un carnet : c’est un acte de résistance intime, un outil de reconstruction, un dossier de preuves potentiel.

Mais souvenez-vous : la première personne à protéger, c’est vous. Alors soyez fort·e, soyez discrèt(e), et notez. Pas pour vous venger. Pour vous libérer.

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